Pratiquant de sport nature, je me pose souvent la question de mon empreinte sur l’environnement. J’ai ainsi réfléchi à quelques pistes pour que sport et écologie ne soient pas incompatibles. Loin de moi l’idée d’être moralisateur dans ce nouvel article. L’objectif est avant tout de sensibiliser et d’apporter des idées.

 

Le choix du mode de déplacement

 

Le premier levier important est le choix de son mode de déplacement. Habitant près de la nature j’ai la chance de pouvoir partir en courant depuis chez moi.

Mais ce n’est pas toujours le cas : comment faire si je veux changer de spot d’entraînement, aller faire de la randonnée ou un autre sport par exemple? Plutôt que de prendre la voiture seul, il existe de nombreuses autres solutions alternatives.

L’usage des nouveaux engins de déplacements, comme les trottinettes ou les vélos électriques, peut être une bonne solution. Bien sûr la distance pour se rendre à son lieu de pratique doit être raisonnable… et la pluie peut être un sacré frein. Les transports en communs peuvent aussi s’avérer être la bonne solution à condition que le lieu de destination soit bien desservi.

Vous vous dites toujours que dans certains cas la voiture s’avère être l’unique solution ?

transport alternatif

Je suis d’accord avec vous. Dans ce cas, le covoiturage entre amis…ou avec des inconnus est une bonne idée. Et sur ce point, certains ont des bonnes idées. Plutôt que de vous retrouver avec des personnes qui n’en ont rien à faire de votre sport, pourquoi ne pas partager le trajet entre passionnés ?

C’est l’idée qu’ont eu les porteurs de projet de Mountain GO, nouveau service de covoiturage Outdoor. Le service propose des trajets pour des sorties de sport loisirs, mais aussi vers des événements comme des compétitions. Preuve de son engagement, Mountain GO reverse 10% des frais facturés sur les trajets à Mountain Riders, association basée à Chambéry visant à la préservation des montagnes par une approche pédagogique.

Alors bien sûr, la portée est limitée car ce service est adapté à la pratique de sport outdoor. Mais l’utilisation lors d’un séjour occasionnel en montagne reste possible.

 

Gare aux déchets !

 

Pour reprendre les bases, il est évident qu’avant de penser à réduire ses déchets… il y a d’abord l’étape qui consiste à ne pas les jeter ! La nature n’est pas une décharge publique.

Pensez qu’une cannette met jusqu’à 500 ans pour se dégrader dans la nature. Pour un déchet en verre on passe à 4000 ans !
En course à pied, en randonnée et dans toute autre sport, il faut donc porter ses déchets. Ça m’arrive régulièrement sur de l’itinérant en montagne. Et on voit les choses différemment quand on cherche à optimiser le poids transporté!

Le meilleur déchet reste finalement…celui qu’on ne produit pas. L’idéal est de limiter les emballages et le gaspillage en achetant les justes doses.
En qui me concerne, j’ai longtemps eu quelques problèmes avec les gels énergétiques. J’en consomme très peu, je ne les jette pas dans la nature mais ça faisait quand même beaucoup de déchets pour peu de contenant.

C’est alors que j’ai découvert que certaines marques de nutrition pour le sport proposent des recharges de gels. A tester donc ! Au passage, certaines participent au dispositif « 1% for the planet » en reversant 1% de leur chiffre d’affaires total à des associations environnementales.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire mon article sur la nutrition sportive.

 

Pourquoi ne pas ramasser ceux des autres ?

 

Il faut être réaliste. Certaines personnes ne respectent rien et il y en aura toujours qui ne se soucieront pas de la nature. Est-ce une raison pour laisser faire ? J’aurais du mal à l’expliquer à mes fils que j’éduque au respect de l’environnement.

Ramasser les déchets des autres, ça peut paraître énervant. Il y a des éboueurs pour ça, non ?

Mais ça peut aussi devenir ludique. Et c’est ainsi qu’est né le concept de « plogging » un joli mariage entre sport et écologie. Il s’agit de courir et ramasser les déchets des autres.

sport et écologie

Run Eco Team est le précurseur sur le sujet.  Le projet a même tapé dans l’œil de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook. Plus de 25 000 membres composent désormais ce groupe qui permet donc de rassembler une communauté et de mener de belles actions pour notre chère planète.

Le concept prend tellement bien qu’un plogging géant a même été organisé au bois de Vincennes le 30 septembre 2018.

 

Penser au cycle de vie de son matériel

 

Selon le Ministère des Sports, les Français consomment chaque année près de 9 milliards d’euros en biens et matériels sportifs. Plus que jamais, il semble donc nécessaire de se préoccuper du cycle de vie de son matériel.

Se pose ainsi la question de la fabrication de son matériel : matières premières utilisées, mode de production, transport,… On pourra par exemple privilégier le coton biologique au coton conventionnel et le polyester 100% recyclé. Les marques de sport ont plutôt bien compris cet enjeu et s’inscrivent souvent dans une démarche d’écoconception.

Pour rappel, « L’éco-conception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d’un produit ou service, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie » (AFNOR, 2004)

protection environnement

Ce n’est pas toujours évident d’acheter en toute connaissances de cause, ces informations n’étant pas toujours faciles à trouver. Certains acteurs du marché comme mygreeensport.com ont bien intégré ce besoin de transparence. Les fiches produit de leur site proposent ainsi un bilan environnemental pour de nombreux produits.

Toutefois, un produit qui dure longtemps peut parfois s’avérer être la solution la plus efficace.

Se tourner vers la seconde main et l’économie de partage peut aussi être une très bonne solution.

Prenons l’exemple de chaussures sportives, quelles sont les solutions pour leur donner une seconde vie une fois que nous n’en avons plus besoin ?

RunCollect vient apporter une réponse à cette question. Ce service permet de se séparer de ses chaussures de running usagées sur des évènements partenaires, auprès de magasins labellisés, ou via internet ! Une fois réceptionnées, les chaussures en état sont redistribuées dans le but de chausser les plus démunis d’entre nous.

En changeant un peu nos habitudes et en se montrant ouvert aux nouvelles tendances, sport et écologie peuvent donc faire bon ménage!

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